La médecine de recours ?
Suite à une maladie ou suite à un accident ayant entraîné des blessures sévères, on peut se retrouver avec des dommages corporels plus ou moins importants, dont certains ne vont peut-être jamais disparaître complètement. Toute personne victime d’un accident ou d’une maladie entraînant un dommage corporel peut, à un moment, avoir besoin d’une expertise, voire d’une procédure en justice, pour obtenir une indemnisation de son préjudice. Certains médecins sont reconnus comme experts dans ce domaine, appelé « médecine de recours ». Ils établissent des « expertises médicales » pour évaluer les dommages subis par la victime et estimer l’ampleur de l’incapacité qui en résulte dans le cadre d’une procédure dite « médico-légale ». Ces experts vont défendre le patient et négocier d’égal à égal avec la partie adverse (la compagnie d’assurance de l’employeur, par exemple).
Différentes incapacités
Les séquelles de la maladie ou de l’accident peuvent avoir différentes répercussions sur la vie au quotidien. Elles se font sentir dans la sphère privée/familiale, dans les tâches ménagères et/ou au niveau professionnel. En fonction du domaine où elles portent à conséquences, ces répercussions sont, au regard de la loi, traduites en « incapacités ». On parle ainsi d’incapacité personnelle, ménagère et économique.
L’incapacité personnelle
L’incapacité personnelle reprend les limitations à l’intégrité physique et psychique de la personne. Cette incapacité peut avoir des répercussions concrètes dans la vie quotidienne.
L’incapacité ménagère
Ainsi l’incapacité ménagère est la difficulté, voire l’impossibilité, d’exécuter certaines tâches de la vie courante comme l’entretien de la maison, les courses, les repas, l’éducation des enfants, le repassage, etc.
L’incapacité économique/professionnelle
L’incapacité économique/professionnelle est la répercussion de l’incapacité personnelle sur la sphère de travail, et la perte de revenus qu’elle entraîne (à indemniser). Dans le domaine de l’assurance-maladie, le fait de ne plus pouvoir travailler s’appelle « incapacité » la première année. Au-delà d’un an, l’incapacité prend le nom d’« invalidité », terme reconnu par la Loi belge. Incapacité et invalidité sont reconnues par l’INAMI.
A pourcentage identique d’incapacité personnelle reconnue, ces incapacités ne seront pas forcément gérées de la même façon, au niveau professionnel, entre deux individus : s’ils ont chacun perdu une phalange, par exemple, la répercussion de cette incapacité personnelle sur leur univers professionnel sera très différente si l’un est pianiste et l’autre maçon. Le médecin qui évalue le taux d’incapacité (le médecin-conseil de l’assurance, par exemple, pour soumettre une proposition de dédommagement) prend en compte différents facteurs, dont l’âge, les qualifications, mais aussi les possibilités d’adaptation, voire de formation pour un recyclage ou une réorientation professionnelle.